2e édition de l’après-midi des jeunes chercheurs de l’hôpital Saint-Louis

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2e édition de l’après-midi des jeunes chercheurs de l’hôpital Saint-Louis

Après le succès de l’après-midi recherche des jeunes chercheurs organisée en 2024, la Commission Recherche de l’hôpital Saint-Louis a lancé sa deuxième édition mercredi 9 avril.

Destinée à mettre en avant les projets de recherche de ces jeunes talents, l’après-midi des jeunes chercheurs 2025 a accueilli « 10 jeunes collègues ». Non encore titulaires, issus de professions médicales ou paramédicales, ils sont venus afin de présenter leurs projets de recherche et de se faire connaître de la communauté de l’hôpital Saint-Louis.

Le Pr Élie Azoulay, chef du service de réanimation de l’hôpital Saint-Louis, et le Pr Raphaël Itzykson hématologue à l’hôpital Saint-Louis, ont expliqué vouloir « offrir un forum de partage, mettant en avant les différents métiers de la recherche et en espérant initier des collaborations ». Ils se sont dit très fiers de tous les projets impulsés à l’hôpital Saint-Louis.

Cette année, deux jeunes chercheurs se sont vu décerner un prix de la meilleure communication. Le 2e prix a été remis à la Dr Victoria Manda, SMIT, pour ses travaux sur la PREP extra-hospitalière. Le 1e prix est revenu au Dr Simon Gressens, SMIT, pour ses travaux sur le rôle des cellules NK dans la transplantation rénale.

Félicitations à eux ainsi qu’aux huit autres chercheurs venus présenter leurs projets cette année !

Suite au succès de cette deuxième édition, le rendez-vous est déjà donné pour une troisième après-midi des jeunes chercheurs ! Les cliniciens, chercheurs et professions paramédicales peuvent noter l’invitation : mercredi 8 avril 2026


Zoom sur les travaux de recherche des deux lauréats :

Dr Simon Gressens, le rôle des cellules NK dans la transplantation rénale

Le virus BK (BKPyV) est très répandu dans la population générale, sans causer de maladie la plupart du temps, le virus restant latent dans le rein tout au long de la vie. Chez les patients transplantés rénaux, les défenses immunitaires fragilisées par les traitements immunosuppresseurs permettent la réactivation du BKPyV pouvant causer la perte du greffon. Aucun traitement spécifique n’étant disponible, la stratégie repose sur la diminution de l’immunosuppression au risque d’entraîner un rejet immunitaire. Bien que le système immunitaire joue un rôle clé dans le contrôle du virus, il est difficile de prédire l’évolution de la maladie et de gérer le traitement immunosuppresseur. Les cellules NK (naturelles tueuses) du système immunitaire inné pourraient avoir un rôle important et nous avons montré que :

• les cellules NK sont capable de répondre activement aux cellules rénales infectées par le BKPyV

• que cette activation est en partie liée à la liaison du récepteur activateur NKG2D à ses ligands qui sont augmentés à la surface des cellules infectées

• qu’en post-transplantation, lorsque le BKPyV se réactive, la composition du répertoire des cellules NK circulantes se modifie avec l’apparition de sous-populations associées au contrôle ou au non contrôle du virus

• et enfin, certains peptides spécifiques issus des protéines du BKPyV sont capables de déclencher des réponses par les cellules NK

→ tout ce travail est l’une des bases fondatrices de projet transversal de recherche en immunovirologie que nous mettons sur pied à Saint-Louis au sein de la FHU TRANSVIR, pour étudier les différentes facettes virologiques et immunitaires de cette infection virale, et développer des outils de suivi et thérapeutiques adaptés.

 

Dr Victoria Manda, Implémentation de la PrEP (prophylaxie pré-exposition du VIH) en Île-de-France auprès des populations éloignées des stratégies actuelles de prévention du VIH

Lors de cette présentation, Victoria Manda a exposé deux projets de recherche portant sur l’implémentation de la PrEP en Île-de-France, auprès de populations éloignées des dispositifs actuels de prévention.

Le projet PrEPArez-Vous ! est une étude de pré-implémentation menée dans les centres de santé sexuelle (ex-centres de planification familiale) de Paris et de Seine-Saint-Denis. Il vise à identifier les barrières et les leviers à l’intégration de la PrEP auprès des femmes originaires d’Afrique sub-saharienne. Ce projet est financé par les universités Northwestern et Chicago.
Les premiers résultats de l’étude quantitative, menée auprès de femmes originaires d’Afrique sub-saharienne consultant dans ces centres, indiquent qu’environ 40 % d’entre elles rempliraient les critères d’éligibilité à la PrEP, et que 90 % se déclareraient prêtes à y recourir si cette option leur était proposée au sein d’un CSS.

Le projet PrEPinthecity évalue l’impact de la primo-prescription de la PrEP en médecine générale sur la persistance dans le suivi à deux ans. Il est co-porté avec le Centre de santé Richerand – Oppelia, et a bénéficié d’un financement du GIRCI (via la DGOS).
À ce jour, sept centres parisiens participent à l’étude, et trois nouveaux centres, dont un situé à Lyon, devraient prochainement s’y ajouter. Après 10 mois d’inclusion, nous avons déjà recruté près de la moitié des 400 participants attendus sur une période de deux ans.

Message aux chercheurs : « Je suis honorée d’avoir reçu ce prix, qui montre que la recherche peut s’ancrer dans le terrain et être portée par des cliniciens. J’encourage les jeunes chercheurs à candidater aux financements disponibles, en France comme à l’international, et à ne pas hésiter à re-soumettre leurs projets. Travailler dans une structure comme l’AP-HP est une vraie opportunité pour développer des projets ambitieux.«