Acronyme : ARTURO
But et finalité du projet : Des recherches récentes indiquent que les tumeurs contiennent des bactéries en petite quantité, mais qui, pour certaines pourraient contribuer à la résistance aux traitements anti-cancéreux, en particulier aux nouvelles immunothérapies. Cependant, il n’existe pas d’approche expérimentale pour étudier le rôle de ce ‘microbiote’ dans les cancers humains. Le projet ARTURO cherche à résoudre ce problème en utilisant un modèle expérimental innovant, les ‘tumeurs sur puce’, qui sont des mini-tumeurs reconstituées sur un support miniaturisé (« puce ») avec des cellules des patients (cancéreuses, immunitaires, vasculaires), extraites en laboratoire à partir des pièces opératoires, après une chirurgie curatrice pour cancer du poumon ou cancer du sein.
Données collectées : Le rôle des bactéries intra-tumorales sera décrypté en intégrant les données cliniques (type de cancer, stade du cancer, tabagisme, données démographiques) rendues non identifiables par un code pseudonyme, les analyses transcriptomiques (analyse de l’ARN) et métabolomiques (analyse du métabolisme des cellules cancéreuses), et les nouvelles informations basées sur l’imagerie des tumeurs cultivée sur puce. L’accent sera mis sur deux sous-types fréquents de cancer mal compris : le cancer du poumon non à petites cellules et le cancer du sein lobulaire invasif. Le projet nécessitera l’utilisation de données cliniques non identifiables et d’échantillons tumoraux d’environ 100-500 patients traités à l’hôpital Curie ou à l’hôpital Bichat (AP-HP.nord). Les données issues de ses recherches seront conservées jusqu’à 2 ans après la dernière publication scientifique.
Un formulaire d’information et de non-opposition du patient pour utilisation des prélèvements et données à des fins de recherche est mis à votre disposition.
Partenaires : Ce projet interdisciplinaire et international (France, Italie, Portugal), financé par la Commission européenne, dans le cadre du programme Horizon Europe, Mission Cancer 2023, démarre le 1 juillet 2024 pour une durée de 4 ans. Il sera développé en collaboration entre l’Institut Curie, l’Institut Pierre-Gilles de Gennes pour la microfluidique, l’hôpital Bichat à Paris, l’Universidade Catolica Portuguesa à Porto, l’Université de TorVergata à Rome et l’Université Humanitas à Milan.